Pour fidéliser leurs collaborateurs et pallier les départs éventuels, les institutions financières pratiquent la promotion interne sans relâche. Après la traditionnelle valse des nominations de fin et début d’année, l’heure est à la prise de fonction pour ces nouvellement promus. Attention, la plupart des entreprises ne prévoient malheureusement ni coach, ni formation. A vous de prouver – et ce rapidement – votre efficacité dans vos nouvelles fonctions. On dit communément que le promu dispose de 90 jours pour confirmer la validité de sa nomination. C’est une période très courte pour faire ses preuves surtout à un poste de management !
Plan de « bataille » pour « confirmer » une promotion
Une fois la joie passée d’avoir obtenu une promotion, il convient de bien prendre en compte les défis, les enjeux et les écueils de la nouvelle fonction. Une phase d’audit auprès de votre environnement professionnel s’impose !
Pour cela, commencez par mesurer l’enjeu de cette promotion auprès de votre n+1, de vos collègues et éventuellement de vos « nouveaux » collaborateurs. Qu’attendent-ils de vous ? Les attentes correspondent-elles au descriptif de vos fonctions ? N’y-a-t-il pas des antinomies entre les souhaits de vos collègues et de votre supérieur hiérarchique, par exemple ? Dès que des contradictions importantes apparaissent, informez votre n+1 pour qu’il tranche sur les priorités et confirme ses critères de jugement avant la fin des « fameux » 90 jours. Il convient également de valider en amont le timing d’appréciation de la promotion pour maîtriser les étapes clés du processus de prise de poste.
Les points clés durant cette période de « transition »
- Diagnostiquer précisément la situation, en identifiant clairement les contraintes et les opportunités.
- Gagner la confiance du supérieur hiérarchique (nouveau ou pas), de ses collègues – certains peuvent se montrer jaloux – et éventuellement celle de l’équipe confiée – qui peut avoir un a priori sur son nouveau manager ou regretter l’ancien.
- Construire un réseau d'alliés et de conseillers fiables.
- Créer de la valeur pour l’entreprise, le supérieur hiérarchique, les collègues et éventuellement de l’équipe.
Conseils pour les nouveaux managers
Les meilleurs performeurs ne font pas toujours les meilleurs managers. N’hésitez pas à négocier une formation ! Je recommande une éthique en toute circonstance et une équité sans faille. Il vaut mieux paraître comme un manager austère que de devoir rappeler à l’ordre sans cesse ses collaborateurs.
Pour aborder sereinement la prise de nouvelles fonctions, la première étape est de lister les qualités essentielles du manager et de travailler, si nécessaire, certains points d’amélioration :
- Développer ses capacités de communication écrites et verbales. Surtout, ne devenez pas un manager toxique, c’est à dire critique en permanence, arrogant/caustique, inconstant/imprévisible, fermé/centré sur lui-même… Il convient également de veiller à la qualité de ses relations avec le top management, les homologues et autres départements.
- Motiver ses collaborateurs en expliquant le contexte, en pratiquant les félicitations en public à chaque étape (les reproches et critiques se font en tête à tête), en étant présent et en montrant l’exemple, en fixant des objectifs atteignables, en étant ouvert aux propositions d’amélioration ou d’innovation de chacun des membres de son équipe.
- Obtenir l’engagement de son équipe et de ses pairs sur les principaux objectifs stratégiques.
- Respecter les délais impartis et responsabiliser chaque membre de l’équipe sur les deadlines (points réguliers pour bien gérer la charge de travail de chacun).